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Mon Béholdaire

(Sur l'air de "Mon Légionnaire" par Edith Piaf)

 Il avait pleins de yeux pas clairs
 Où parfois passaient des éclairs
 Comme au ciel passent des orages.
 Une forte odeur de carnage
 Se dégagait toujours de lui
 Son mode de vie : "Pas vu, pas pris."
 Près de lui survivait personne
 Il n'avait qu'un mot d'ordre : "Bastonne".

 J'sais pas son nom, je n'sais rien d'lui.
 Il m'a frappé toute la nuit,
 Mon Beholdaire !
 Et me menant à mon destin,
 Il m'a laissé dans le matin
 A la lumière !
 Il était bô, il était gros,
 Il sentait bon le sang tout chaud,
 Mon Beholdaire !
 Y avait du soleil dans son nom
 Et envoyait dans les bastons
 Vers la lumière ! 

 Péiskes perdus, amis enfuis,
 Toujours je pense à cette nuit
 Et la honte de la mort me ronge.
 Parfois je pleure et puis je songe
 Que lorsqu'il écrasait mon cœur,
 J'aurais dû crier mon malheur...
 Mais je n'ai rien osé lui dire.
 J'avais peur de le voir sourire !

 On l'a trouvé dans le désert.
 Il avait ses yeux grands ouverts.
 Des monstres étaient dans son sillage.
 Se préparant à un lynchage
 En souriant et il a dit,
 "Ne cherchez pas ici un abri
 Vous mourrerez tous sur mon trône
 D'ici à demain plus personne"
 Ce qu'il a fait...Je lui pardonne.

 J'espère pourtant que le destin
 Me ramèn'ra un beau matin
 Mon Beholdaire,
 Qu'on se battrait seuls tous les deux
 Que j'le rammene voir ses aïeux
 Droit vers l'enfer !
 Il était bô, il était gros,
 Il sentait bon le sang tout chaud,
 Mon Beholdaire !
 Y avait du soleil dans son nom
 Et envoyait dans les bastons
 Vers la lumière !
Mini TilK
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Page last modified on 07 novembre 2006 à 18h02